Johana Gustawsson, lauréate envoûtante du Prix Maison de la Presse 2025

Johana Gustawsson entourée de Franck Thilliez, parrain du prix Maison de la presse, et d'Arnaud Ayrolles, président-fondateur du groupe NAP - Photo Prix Maison de la presse

· Prix littéraires
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Le jeudi 15 mai, le voile a été levé sur le 56ᵉ lauréat du prestigieux Prix Maison de la Presse, et c’est Johana Gustawsson qui s’est vu couronnée pour Les Morsures du silence, un roman aussi glaçant qu’envoûtant, publié le 8 janvier dernier aux éditions Calmann-Lévy. Depuis sa sortie, cette œuvre noire et élégante s’est déjà écoulée à près de 12 000 exemplaires selon les chiffres de GfK, attestant d’un accueil enthousiaste du public.

Elle succède ainsi à Camille de Peretti, lauréate 2024 pour L’Inconnue du portrait, elle aussi publiée chez Calmann-Lévy. La passation s’est faite sous le regard bienveillant de Franck Thilliez, président du jury, qui a remis le prix à la lauréate lors d’une cérémonie tenue dans le cadre solennel de la Maison de la Recherche à Paris.

Saluant le roman avec une admiration non dissimulée, Franck Thilliez a loué « une enquête magistralement orchestrée, sinueuse à souhait, où chaque détour révèle une strate nouvelle de tension et d’humanité. » Il a poursuivi : « Le récit se déploie dans une Suède aux paysages fascinants, d’une beauté spectrale, presque irréelle, où plane une angoisse sourde. L’on referme le livre comme on s’extirpe d’un rêve trouble : bouleversé, mais happé, prêt à y replonger. »

Un drame nordique au cœur du silence

Les Morsures du silence s’ouvre sur un crime au symbolisme troublant : sur l’île de Lidingö, non loin de Stockholm, un adolescent est découvert assassiné, vêtu d’une robe immaculée et d’une couronne de bougies, évoquant l’iconique figure de Sainte-Lucie. Un meurtre rituel aux accents archaïques, qui propulse le commissaire Aleksander Storm dans une enquête périlleuse. À ses côtés, Maïa Rehn, inspectrice française au flair acéré, porteuse d’intuition et de ténacité. Ensemble, ils s’enfoncent dans les arcanes d’un drame familial étouffé par le poids des traditions, des tabous et des silences transgénérationnels.

Une plume franco-suédoise à l’ascension affirmée

Née à Marseille le 7 juillet 1978, Johana Gustawsson incarne le trait d’union subtil entre deux univers : la chaleur méridionale et la froideur mystique des terres scandinaves. Diplômée de Sciences Po, elle a d’abord exercé le métier de journaliste pour la télévision et la presse françaises, avant de céder à l’appel de la fiction. Reconnue pour ses thrillers raffinés et ses romans policiers à forte résonance historique, elle confirme avec ce nouveau titre une voix singulière, résolument ancrée dans le paysage du polar européen. Souhaitez-vous une version plus poétique ou plus journalistique ?