Sol Noir

Sol Noir

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Sol Noir, recueil de poèmes, puise son essence dans la mémoire vive d’un continent — un souffle de terre et d’espérance. Ses vers, ciselés comme des incantations, dévoilent les stigmates de la douleur, magnifient la résilience des femmes, exaltent l’exil et la quête d’un souffle régénéré. Entre pénombre et éclats, chaque poème explore les replis d’une âme noire, sensuelle et indomptable, traçant les lignes d’une renaissance intérieure. C’est une litanie envoûtante où les mots pansent les plaies et embrasent les cœurs. Et dans ce sol noir, fertile d’histoire et de feu, l’espérance s’élève — braise secrète, prête à s’embraser.
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Titre : Sol Noir
Auteur : Amadou Aboubakar
Co-auteur : Abdoul Lamine Riche Ouattara
Éditeur : IP Éditions
Contact Éditeur : aris@IndependentlyP.com
Site officiel : IndependentlyP.com

Résumé :

Sol Noir, recueil de poèmes, puise son essence dans la mémoire vive d’un continent — un souffle de terre et d’espérance. Ses vers, ciselés comme des incantations, dévoilent les stigmates de la douleur, magnifient la résilience des femmes, exaltent l’exil et la quête d’un souffle régénéré. Entre pénombre et éclats, chaque poème explore les replis d’une âme noire, sensuelle et indomptable, traçant les lignes d’une renaissance intérieure. C’est une litanie envoûtante où les mots pansent les plaies et embrasent les cœurs. Et dans ce sol noir, fertile d’histoire et de feu, l’espérance s’élève — braise secrète, prête à s’embraser.

Réflexion du Co-auteur :

L’oubli n’est pas une absence. C’est une forme cruelle de mémoire, une cicatrice sans douleur apparente, mais qui saigne en silence. Ce que l’on ne se rappelle plus continue d’exister quelque part, tapi dans l’ombre, à l’affût. Le sol noir sur lequel il avance n’est pas seulement une terre calcinée. C’est une mémoire figée, un vestige de ce qui fut. Chaque pas soulève une poussière chargée de réminiscences mortes, chaque respiration devient une communion avec les ruines.
Il croyait que le vide serait un abri. Mais le vide a une voix. Une voix sourde, rampante, qui chuchote ce que le cœur refuse d’entendre. Dans ce néant, il ne reste que l’homme et son reflet brisé. Plus de nom, plus d’histoire, seulement une silhouette errante, avalée par l’absence.
L’arme qu’il tient n’est plus un outil de défense, mais un prolongement de lui-même. Elle respire avec lui. Elle se souvient à sa place. À force de la porter, elle est devenue la complice de sa rage, le fardeau de ses silences. Elle connaît ses peurs, ses renoncements, et elle les brandit sans trembler. Elle est son cri, lorsque sa voix meurt...
Le silence du monde est assourdissant. Il n’accueille pas, il écrase. Pourtant, au cœur de cette nuit totale, quelque chose vacille encore. Une lueur. Faible, tremblante, mais tenace. Peut-être est-ce cela, au fond, la vraie résistance : non pas l’espoir d’un retour, mais le refus obstiné de s’éteindre.
Il n’a plus de certitudes  Juste une marche. Une avancée lente sur ce sol noir, comme une prière sans dieu, comme une quête sans promesse. Et dans cette marche, peut-être retrouvera-t-il une trace, une empreinte, une étincelle de soi.
Le silence est un mensonge élégant. Il enveloppe les vérités trop lourdes à dire, les refoule dans les replis de la conscience, jusqu’à les rendre méconnaissables. Mais un jour, tout ce que l’on tait trouve un langage plus puissant que les mots.
On croit que l’oubli est un remède. Mais c’est un déguisement. Car ce que l’on enfouit dans les abysses de la mémoire finit toujours par remonter, plus tranchant, plus cruel encore.
L’homme fuit la douleur comme s’il pouvait l’éteindre, mais il ne fait que la repousser, la nourrir en silence. Et lorsqu’elle revient, elle n’a plus besoin de frapper à la porte — elle entre comme chez elle.
L’orgueil est une armure de verre : elle brille sous le soleil, mais se brise au moindre choc. Ceux qui s’y drapent finissent nus face à eux-mêmes.
On se bâtit des forteresses pour se protéger des autres, sans comprendre qu’on s’y enferme soi-même. À force de craindre les blessures, on oublie que certaines cicatrices valent mieux que l’ignorance.
Il n’y a pas de vérité confortable. Toute vérité dérange, parce qu’elle exige qu’on renonce à ses mensonges préférés. Et l’homme préfère souvent une illusion rassurante à une clarté douloureuse.
Le cœur, quand il ment, le fait toujours au nom de l’amour. Mais l’amour véritable ne trahit pas, il dévoile. Il ne promet pas l’éternité, il invite à l’authenticité.
On se perd à vouloir plaire, on s’oublie à force de se conformer. Et quand vient le silence, c’est sa propre voix qu’on ne reconnaît plus.
Le monde acclame les masques et condamne les visages nus. Mais c’est dans le dénuement que réside la grandeur, dans l’acceptation de ce que l’on est sans fard.
Et si l’âme a une valeur, ce n’est ni dans ce qu’elle possède, ni dans ce qu’elle montre — mais dans ce qu’elle ose affronter quand plus rien ne la regarde.